GOOD JOB pour nos deux adhérents sur le Marathon de Deauville 2024 !
Le défi est relevé pour nos deux marathoniens et chacun exprime son ressenti ci-dessous , vous allez voir que l’on passe par beaucoup de sentiments différents !
Vive le sport !
Récit du marathon by @Chantalaudet :
Humilité. Relâchement. Gratitude. Clarté.
Les 4 phases et leçons de mon marathon.
Humilité
Après un mois difficile car je me sentais épuisée et déséquilibrée, j’ai pris le départ me sentant bien.
Les premiers 20 km se sont bien passés. Je courais sans effort à la vitesse visée pour atteindre mon objectif.
Les photos de course me montrent souriante. J’adore courir!
Mais peu après le 20e km, j’ai senti que mon corps n’allait pas pouvoir maintenir ce rythme sur 42,2 km.
Mon ressenti à confirmer ce que ma tête savait: ma préparation n’a pas été suffisante.
Plusieurs facteurs l’expliquent:
- Intégrer des courses de trail en septembre et octobre qui m’ont empêcher de faire le volume et les séances spécifiques d’entraînement marathon
- Beaucoup de demandes au boulot et dans ma vie perso qui ont cumulé la charge et donc, le stress et la fatigue
- Une saison de courses trop longue et avec peut-être trop de défis
Et donc, j’ai dû ralentir et abandonner mon objectif de performance.
Belle leçon d’humilité.
J’ai beau être en forme pour des ultra-trails et avoir déjà complété des marathons, cette épreuve ne peut être sous-estimée.
Relâchement
J’ai ralenti, mais j’avais déjà mis mon corps dans le rouge.
Mon mental a donc lâché. Je ne voyais plus de raison de poursuivre.
Mon objectif étant inatteignable, je ne voyais pas le point de souffrir juste pour terminer.
J’ai déjà prouvé plusieurs fois que je pouvais compléter un marathon et bien plus.
En plus, mon corps (mon mental et mon cœur aussi) me demandait depuis quelques semaines du répit. Alors à quoi bon?
Sur plusieurs kilomètres, ce fut le combat intérieur. Continuer ou arrêter?
Un « why » fort et significatif est important pour faire face à l’inconfort et poursuivre malgré les difficultés.
Et dans le découragement et la fatigue, sans capacité de maîtriser mon mental et mes émotions, j’ai tout relâché.
Les larmes ont coulé plusieurs fois. J’ai libéré des semaines de cumulation de stress et d’émotions.
Comment j’ai réussi à tout de même avancer? Grâce aux autres.
Gratitude
La solidarité entre coureurs nous aide à passer des moments difficiles.
J’ai échangé avec quelques coureurs pour les motiver.
Ils m’ont à leur tour encouragé quand ça n’allait pas.
Partager une épreuve rapproche. On se connecte à notre humanité commune, occultant nos différences.
Mais c’est surtout la présence de mes amis pour me soutenir qui m’a poussé à continuer.
D’abord, je me suis dit qu’arrêter où je les verrais serait mieux que d’essayer de revenir au site de départ et les faire attendre.
Puis, ce fut le coaching mental d’un ami qui au détour du 34e km a couru avec moi et m’a empêché de m’abandonner.
Alors qu’il courait ensemble, nous avons rejoint les autres. Leurs sourires et leurs encouragements m’ont tellement ému que mon cœur débordait de gratitude.
Les larmes ont coulé. Encore. Mais cette fois, pas de découragement ou de relâchement, mais par amour.
Je n’aurais pas terminé sans eux.
Vraiment.
Clarté
J’ai terminé ce marathon. Et j’en suis fière.
Comme tous ceux qui décident de se lancer et franchissent l’arrivée, peu important le temps que cela leur prend. L’important est de donner tout ce qu’on a.
Cette épreuve nous amène à nous dépasser et à se découvrir.
Pour moi, ces épreuves sportives qui nous poussent à nos limites apportent aussi beaucoup de clarté sur ce qui compte vraiment pour nous.
Quand les défenses lâchent, quand l’ego est secoué, notre cœur peut enfin se faire entendre.
Le corps est trop épuisé pour contenir les émotions et la voix du cœur qui veut s’exprimer.
Mon cœur m’a parlé. Il me parle déjà depuis un moment, mais je ne voulais pas l’écouter.
Je l’ai entendu. J’ai gagné en clarté sur mes priorités et ce dont j’ai besoin pour retrouver mon enthousiasme et ma joie de vivre.
Voilà une aventure qui se termine, une aventure humaine avant tout.
Il est l’heure maintenant de récupérer et d’intégrer ces apprentissages.
C’est pas le résultat qui compte, mais qui nous devenons dans le processus.
Qui nous devenons individuellement, mais aussi les souvenirs partagés avec les autres.
Et si jamais je décide de viser à nouveau cette performance, je me donnerai les moyens et j’irai chercher le soutien nécessaire.
Ensemble, nous sommes plus forts et courageux!
Récit du marathon by @christopheduchesne :
Fierté, Plaisir, Partage, Emotion, souffrir pour le plaisir !
A chaque Marathon, cette même sensation ! Si dans la vie on peut jouer un rôle, utiliser le bluff, ici on ne peut pas tricher ! Toujours face à notre propre vérité !
42.195 Kilomètres d’introspection dont 30 kilomètres de ballade (façon de dire évidemment ) et 12. 195 km de lutte avec son corps et son mental !
J’ai pour habitude de dire qu’une bonne préparation égale une bonne course et cela s’est confirmé pour ma part ! Un plan d’entrainement de 8 semaines avec une allure cible à 4.40 min du kilomètres soit 13 km / heure !
Un marathon réalisé sans le « mur du marathon » et sans crampe.
C’est mon 10-ème marathon depuis 2017 et c’est la seconde fois que j’ai ce bon ressenti !
Régularité, progressivité les maitres mots !
Au delà de l’aspect préparation course, c’est surtout le plaisir d’avoir pu échanger pendant ces longues semaines avec Chantal pour mener à bien notre défi ! J’ai beaucoup appris à ses côtés et sa tombe bien , j’adore apprendre.
Vivement le prochain défi ! et Merci à tous pour votre soutien !
Défi Marathon de Deauville 2024 : Team Icare !
2 réponses
Bravo pour cet article ! Bravo à tous les deux pour cette performance !
Un récit plein d’humilité et de courage la force d’aller jusqu’au bout et déjà en soi une victoire…